Vacciner son hypothèque contre la maladie?
Le prêt hypothécaire est la dette la plus importante de la plupart des propriétaires. Or, on découvre de plus en plus que cette dette est particulièrement fragile devant la maladie. Danger !Toute personne qui contracte une hypothèque ne tarde pas à se faire expliquer l’importance de protéger son emprunt « contre le pire », c’est-à-dire l’éventualité de son propre décès. Pendant des années, on a considéré l’assurance-vie, un peu par convention, comme le compagnon automatique – et suffisant – du prêt hypothécaire. Or, notre société évolue rapidement, et plusieurs experts estiment que l’hypothèque est désormais aussi vulnérable à la maladie qu’au décès de son propriétaire.
Une mort plus lointaine, une maladie plus certaine
Grâce à l’amélioration des conditions de vie et aux progrès de la médecine, les habitants des sociétés occidentales peuvent espérer vivre beaucoup plus longtemps que leurs parents. Paradoxalement, cependant, plus ils vivent longtemps, plus nombreuses sont les années où ils courent le risque de contracter une maladie grave. Et plus grand est le risque que cette maladie mette en péril leur capacité à faire face à leurs engagements financiers – à commencer par le plus lourd, le remboursement de l’hypothèque.
Un risque majeur
Selon la Chambre de la sécurité financière, près du quart des reprises hypothécaires, chaque année, sont dues à l’incapacité de l’emprunteur à effectuer ses paiements, pour cause de maladie. Le problème, c’est que, bien qu’on y soit plus exposé avec l’âge, la maladie ne limite pas ses ravages aux bienheureux qui ont fini de rembourser leur hypothèque. Par exemple, selon Statistique Canada, environ le tiers des victimes d’accidents vasculaires cérébraux sont âgés de moins de 65 ans.
Prévenir l’impensable
Dans ce contexte, de plus en plus d’acheteurs de maisons cherchent à protéger leur emprunt non seulement à l’aide d’une assurance-vie, mais aussi à l’aide d’une assurance-invalidité et d’une assurance maladies graves. Alors que la première vise à laisser aux héritiers une propriété libre de dette, la seconde permet d’assurer un niveau de revenu qui permettra le remboursement du prêt en cas d’invalidité.
Cependant, c’est la troisième qui suscite actuellement le plus d’intérêt chez les personnes qui contractent une hypothèque. Ce type d’assurance présente en effet des avantages qui prennent un intérêt tout particulier lorsqu’on les envisage en fonction de l’emprunt hypothécaire. Le premier de ces avantages est d’associer une tranquillité d’esprit supérieure à l’emprunt : on a l’assurance qu’en cas de diagnostic de maladie grave (les polices couvrent généralement les 10 à 25 maladies graves les plus fréquentes), l’hypothèque se trouvera remboursée en entier, et qu’on sera donc libéré de cette dette. Si besoin est, on bénéficie aussi d’un certain degré de flexibilité : on a le choix entre assurer un capital fixe ou assurer un capital décroissant qui tiendra compte du fait que le montant de l’hypothèque diminuera au fur et à mesure que celle-ci sera remboursée. Si votre situation financière l’exige, vous pourrez ainsi envisager des primes moins élevées qu’avec une assurance couvrant un capital fixe.
Pour la suite des choses
Tout cela explique qu’un nombre croissant de personnes considèrent l’assurance maladies graves comme un outil précieux pour circonscrire les risques liés à leur hypothèque, en conjonction avec une assurance-vie et/ou une assurance-invalidité. Certaines personnes qui n’ont pas d’enfants ou de personnes à charge l’envisagent même en priorité pour s’assurer une marge de manœuvre financière et une liberté d’action future, dans l’éventualité où elles seraient frappées par la maladie.
En ce sens, ce nouveau type d’assurance s’inscrit dans la tendance générale des Nord-Américains à vouloir sécuriser leurs conditions de vie et circonscrire les risques financiers associés à leur santé.
Une façon de vacciner son hypothèque, en quelque sorte.
En collaboration avec SFL Partenaire de Desjardins Sécurité financière.
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