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Janvier à crédit ?

Les sondages révèlent que près des trois quarts des Canadiens se retrouvent en janvier avec un solde de carte de crédit impayé. Un solde à ce point important que plus de 25 % d’entre eux prendront six mois pour le régler... Dur lendemain de veille !

C’est un fait reconnu : le mois de décembre est, chaque année, celui où les commerçants enregistrent leurs ventes les plus importantes. Ce qu’on ignore parfois, cependant, c’est le corollaire de cette réalité, à savoir que janvier, lui, est un vrai mois de réjouissances pour les compagnies de cartes de crédit. C’est avec leur carte, en effet, qu’un grand nombre de consommateurs financent leurs achats du temps des fêtes. Ce qui peut, si on n’y prend garde, entraîner des conséquences très désagréables.

Dépenser sans compter

Malgré les meilleures intentions, il est facile de se laisser entraîner et de se perdre dans la ronde d’achats et d’échanges de cadeaux que nous imposent les fêtes de fin d’année. Inévitablement, les cadeaux qu’on achètera à la hâte seront ceux qu’on paiera plus cher que voulu. Sans oublier les repas au restaurant et tous les à-côtés… C’est pourquoi chaque consommateur canadien dépense plus de 1 000 $ pour les fêtes de Noël. Une minorité le fait selon un budget préétabli et, même parmi ces personnes prévoyantes, plusieurs dépenseront plus que prévu.

Il faut dire que la pression pour acheter est particulièrement forte durant cette courte période. Quand ce ne sont pas les enfants qui réclament la dernière console vidéo, ce sont les offres du type « payez plus tard », ou encore la crainte de ne pas trouver de cadeau pour telle ou telle personne. Bref, les conditions sont réunies pour nous faire perdre le contrôle de nos finances personnelles.

Heureusement, il existe des moyens pour limiter les dégâts.

Des moyens pour ne pas perdre les pédales

Ces trucs sont fort simples, mais ils demandent de la discipline.
  • Le premier est d’établir à l’avance la somme qu’on peut dépenser pour les cadeaux, les décorations, les victuailles et chacune des autres dépenses des fêtes. Cette balise, que, dans les faits, on ne respectera probablement pas scrupuleusement, a une importante vertu : elle oblige à faire un suivi. À partir du moment où l’on sait que la limite est déjà dépassée, il est normalement plus facile de modérer ses ardeurs.
  • Le second – idée à retenir pour l’an prochain ? – est de répartir ses dépenses dans le temps. Pourquoi tout acheter en décembre alors qu’on peut très bien le faire au cours des mois d’automne ? Même si on paie par carte de crédit, on peut ainsi commencer à rembourser son solde avant même que n’arrivent les fêtes et leur folie dépensière. Avec un peu de chance, on se trouvera à régler entièrement son solde à la fin de chaque mois, plutôt que de payer des intérêts sur des intérêts… sur encore plus d’intérêts, pendant la moitié d’une année.
Comme souvent en matière de sécurité financière, la clé du succès est ici une simple question de planification : il s’agit de circonscrire les risques avant d’y être confronté, et de gérer son avoir avec méthode.

Même durant les fêtes !