Comment va l’Europe ?
Il y a eu la crise grecque. Puis la crise irlandaise. Puis la crise portugaise. Puis maintenant la crise espagnole. Et… de nouveau la crise grecque. Toute l'Europe est sous le choc de la crise du crédit et même la France, l'un des deux piliers de cette économie avec l'Allemagne, vient d'annoncer des mesures de rigueur budgétaire qui en ont étonné plus d'un.
Une image valant mille mots, jetons donc un coup d'œil à deux données qui donnent une idée de la situation : les prévisions sur la croissance du PIB et sur le taux de chômage.
La comparaison avec les États-Unis (dernière colonne), que l'on sait encore empêtrés dans leur propre crise économique, est éloquente. Aucun pays de premier plan en Europe ne devrait connaître cette année une croissance même proche de celle de l'oncle Sam, et les taux de chômage des pays les plus touchés sont le triple de ceux qu'on observe aux États-Unis. En Espagne, dans certaines tranches d'âge, le chômage atteindrait même les 50 %. Au Portugal, on rapporte une hausse de l'émigration vers les pays des anciennes colonies. Et on y entend de plus en plus l'expression génération sacrifiée.
Une situation complexe
« La » crise, comme on l'appelle simplement là-bas, serait un mélange complexe de plusieurs facteurs :
- une économie anémique dans la majorité des pays ;
- un système financier fragile, certaines banques devant être secourues d'urgence par les États en raison des créances douteuses avec lesquelles elles sont aux prises ;
- des finances publiques généralement en piteux état, ce qui, au pire, place les pays en défaut de paiement face à leurs créanciers (relire le point 2) et, au mieux, limite la capacité d'intervention des autorités gouvernementales (relire le point 1) déjà aux prises avec des banques à rescaper (relire à nouveau le point 2 !).
Bref, l'Europe en crise est comme un serpent qui se mord la queue et on ne distingue plus très bien le début du problème de sa fin. Les uns réclament des mesures pour relancer la croissance économique, mais alors au prix de finances publiques encore plus fragiles. Les autres réclament des mesures d'austérité budgétaire, mais alors comment relancer la croissance ?
Pourquoi pas nous ?
On ne peut que se demander pourquoi notre propre économie n'est pas affectée par la situation. En fait, on a un peu tort. En début d'année, le gouverneur de la Banque du Canada prévoyait que la crise européenne, surtout à cause de son impact sur l'économie américaine, retrancherait huit milliards à notre propre économie en 2012 et réduirait la croissance de notre PIB de 0,6 %. Certaines entreprises, et peut-être leurs employés, en ressentiront sans doute les effets.
Et dans nos portefeuilles ? Étonnamment, après une année 2011 négative, l'indice boursier MSCI Europe est en hausse de 10 % depuis le début de l'année, ce qui se compare à quelque 4 % pour l'indice S&P/TSX du marché canadien (chiffres en date du 4 octobre). Bref, les marchés européens contiennent encore de l'espoir, et les placements que vous y avez ne devraient pas s'être si mal comportés jusqu'ici cette année.
Reste, évidemment, le spectre d'une crise endémique et à long terme, voire d'un effet domino mondial comme celui que nous avons connu en 2008. Tout ça à cause d'une gestion du crédit déficiente par les grands acteurs financiers, par les États et par leurs citoyens ?
Belle matière à réflexion.
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