Retraite : l’heure est à la réflexion
Depuis quelques années, la réforme des régimes de retraite publics fait la manchette partout au pays. Déjà en 2012, le gouvernement fédéral annonçait sa décision de repousser graduellement l’âge d’admissibilité à la pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV) et au Supplément de revenu garanti (SRG) dès 2023. Même si ces programmes ne constituent qu’une portion marginale de notre système de retraite, l’annonce a fait image : désormais, la retraite serait à 67 ans.
La pointe de l’iceberg
En fait, l’âge d’admissibilité à la pension n’est que l’une des nombreuses modifications qui sont actuellement envisagées par nos gouvernements, fédéral et provinciaux, pour faire face à ce que l’on considère comme le nouveau défi de la retraite. Et ces derniers ne sont pas les seuls : au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), une majorité de pays expérimentent toute une batterie de nouvelles mesures pour assurer la viabilité de leurs systèmes de retraite.

Mais au juste, quel est le défi auquel tous ces changements sont censés répondre ?
Papy-boom en vue
Il semble qu’en fait, le défi soit double : pendant que l’espérance de vie augmente sans cesse, le taux de natalité dans les pays développés, lui, diminue ou stagne. Résultat ? Si aucun ajustement n’est fait, non seulement nos retraites seront-elles plus longues qu’avant, mais il y aura moins de travailleurs actifs pour assurer la capitalisation des régimes en place. Les études de l’OCDE estiment que le ratio actifs/retraités diminuera de façon significative dans un avenir rapproché : parmi les pays membres, en moyenne, celui-ci devrait passer de 4 travailleurs actifs pour 1 retraité présentement, à 2 pour 1, voire 1 pour 1…
Tout cela en l’espace de 20 ans.
Pas de solution universelle
Repousser l’âge d’admissibilité à la pension apparaît donc comme une solution naturelle : en travaillant plus longtemps, nous devrions pouvoir contribuer davantage aux régimes, et ainsi alléger la pression sur les prochaines générations.
Il faut savoir qu’outre cette mesure, plusieurs autres sont entrées ou entreront bientôt en vigueur au pays. Par exemple, au Québec, les travailleurs ont maintenant accès à un régime volontaire d'épargne-retraite, le RVER. Et en Ontario, on envisage de mettre sur pied un nouveau programme de pension à participation obligatoire, qui permettrait de générer un revenu complémentaire aux rentes du Régime de pensions du Canada.
Un signal à ne pas ignorer
Si les nouvelles mesures varient d’une législation et d’un pays à l’autre, c’est en partie parce que chacun doit composer avec des facteurs financiers, économiques, culturels et historiques qui lui sont propres. Et parmi ces facteurs, l’un d’eux devrait peut-être retenir tout particulièrement notre attention : la part des revenus de retraite assurée par l’État.

Comme on peut le voir, au Canada, la pension de vieillesse, le supplément de revenu garanti et les rentes du RPC (ou du RRQ, pour le Québec) ne totalisent que 39 % des revenus des personnes de 65 ans et plus – un résultat bien en dessous de la moyenne des États membres de l’OCDE, qui est de 59 %.
C’est dire toute l’importance, pour les Canadiens, des régimes complémentaires de retraite offerts par l’employeur, des régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER), et des véhicules d’épargne fiscalement avantageux comme les CELI. Or, selon Statistique Canada, moins de la moitié des travailleurs canadiens bénéficient d’un régime d’employeur et moins du quart cotisent à un REER.
En d’autres termes, toutes les actions que nos gouvernements pourront mettre de l’avant n’auront d’impact que sur une partie de nos revenus de retraite ; le reste dépendra plutôt directement de la stratégie d’épargne-retraite que chacun de nous mettra en place.
Et à ce chapitre aussi, il est possible que l’heure soit à la réflexion !
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