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10 choses à faire avant la fin de l’année

Plusieurs décisions prises maintenant pourraient faire une grande différence en avril, lorsque vous soumettrez votre déclaration de revenus. Voici le palmarès des 10 plus importantes décisions à envisager sans plus tarder pour tirer le maximum des programmes en place et garder le fisc à bonne distance.


  1. Cotisez à votre REEE
    Cotisez sans tarder à votre régime enregistré d’épargne-études pour obtenir votre Subvention canadienne pour l’épargne-études : celle-ci équivaut à 20 % de votre mise de fonds, jusqu’à concurrence de 500 $ par année et de 7 200 $ sur la durée de vie du régime. Si vous résidez au Québec, vous avez aussi droit à l’Incitatif québécois pour l’épargne-études, qui ajoute un autre 10 % à votre capital, jusqu’à concurrence de 250 $ par année et de 3 600 $ sur la durée de vie du REEE. En outre, plus vous cotisez tôt, plus votre argent peut croître longtemps à l’abri de l’impôt pour financer les études postsecondaires futures de vos enfants ou petits-enfants.

  2. Cotisez à votre REER
    Une cotisation à votre régime enregistré d’épargne-retraite réduira du même montant votre revenu imposable de 2009. Vous avez jusqu’au 60e jour de l’année 2010 pour le faire, mais pourquoi attendre? Votre argent croîtra dès maintenant à l’abri de l’impôt… jusqu’à votre retraite.

  3. Cotisez à votre CELI
    Vous avez le droit de cotiser 5 000 $ à votre compte d’épargne libre d’impôt pour l’année 2009. Le CELI ne vous procure pas de déduction fiscale, mais il est plus souple que le REER car il met votre capital, vos rendements et vos retraits à l’abri de l’impôt… à tout jamais. Certes, si vous n’utilisez pas votre marge de 5 000 $ en 2009, elle s’ajoutera à celle de 2010 – mais, encore une fois, plus tôt vous cotiserez, plus tôt votre argent sera à l’abri de l’impôt.

  4. « Réalisez » vos pertes – ou vos gains
    Avec le comportement des marchés cette année, il est probable que certains de vos placements aient produit des pertes. Or ces pertes peuvent être appliquées contre des gains en capital que vous avez réalisés par ailleurs. En vendant des titres à perte, vous pouvez donc diminuer votre facture d’impôt de 2009 et même, dans certains cas, récupérer de l’impôt payé sur vos gains des trois dernières années. À l’inverse, vous pouvez aussi choisir de vendre certains de vos placements à profit, pour appliquer contre ces gains des pertes que vous auriez réalisées sur d’autres placements en début d’année. À noter que cette stratégie ne s’applique évidemment pas à vos comptes à impôts reportés, comme le REER ou le REEE, ou à votre CELI.

  5. Accélérez vos rénovations !
    Le programme fédéral de crédit d’impôt à la rénovation domiciliaire tire à sa fin. Vous avez jusqu’au 31 janvier pour terminer les travaux et réclamer le crédit afférent (bien que les matériaux achetés avant la date limite seront admissibles même s’ils n’ont pas encore été installés). Si vous résidez au Québec, vous avez jusqu’au 31 décembre pour signer un contrat avec un entrepreneur et vous assurer d’avoir droit au crédit d’impôt.

  6. Fractionnez vos revenus de pension
    À la retraite, il peut être extrêmement payant pour un couple de répartir ses revenus entre les deux conjoints de façon à abaisser son taux d’imposition combiné. Les règles mises en place par les gouvernements depuis deux ans, et qui s’appliquent à certains revenus de pension, permettent d’économiser ainsi jusqu’à plusieurs milliers de dollars chaque année. Vous n’êtes pas encore à la retraite? Vous pouvez aussi ajouter à cette stratégie, à l’avance, une utilisation judicieuse du REER du conjoint, voire du CELI.

  7. Soyez généreux
    Si vous voulez venir en aide à un organisme de charité (et Dieu sait que les temps sont durs pour ces derniers), faites-le avant la fin de l’année. Votre don pourrait être récompensé par un crédit d’impôt substantiel, de même que par une exonération sur les gains en capital si vous le faites sous la forme de titres de placement.

  8. Si vous êtes propriétaire d’une petite entreprise…
    Les propriétaires de petites entreprises ont beaucoup de décisions à prendre en fin d’année, mais l’une des plus importantes est la répartition de leurs revenus entre salaire (ce qui inclut tout bonus) et dividendes. Pour ce faire, il faut tenir compte non seulement du fait que les dividendes profitent d’un traitement fiscal avantageux, mais aussi de l’effet de la décision sur les profits de l’entreprise, ceux-ci bénéficiant d’un taux d’imposition avantageux en deçà d’un certain seuil. Bref : parlez à votre comptable dès que possible !

  9. Achetez-vous un ordinateur
    Autre conseil pour les dirigeants d’entreprises par actions et les travailleurs autonomes : si vous prévoyez acheter un micro-ordinateur ou un nouveau système d’exploitation pour vos ordinateurs existants, faites-vous un cadeau de Noël et achetez-le maintenant. En vertu d’une mesure budgétaire exceptionnelle, vous pourrez déduire la totalité du coût d’acquisition en 2009, plutôt que de l’amortir.

  10. Réglez vos comptes avec l’impôt
    Sauver de l’impôt à venir, c’est bien, mais régler ses vieux comptes, c’est mieux. Si vous avez un solde d’un exercice passé ou si vous devez verser des acomptes provisionnels, ce serait une bonne idée de mettre le tout en ordre, car les frais d’intérêt et les pénalités peuvent être parfois surprenants, d’autant plus que ces frais ne sont pas déductibles.

Ce « Top-10 » ne fournit qu’un survol des nombreuses décisions que vous pourriez prendre dès maintenant et qui pourraient avoir une incidence sur votre note d’impôt. Plusieurs autres ne s’appliquent qu’à des cas particuliers mais n’en sont pas moins très importantes. C’est pourquoi votre agenda des prochains jours devrait obligatoirement inclure des conversations avec votre conseiller en sécurité financière, votre comptable et, au besoin, votre fiscaliste !