Passer le flambeau sans passer à côté
Transférer son entreprise : un projet négligé ? |
Pour des milliers de chefs d’entreprises, le temps est venu de céder la place à la relève. Sont-ils prêts ?
Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), plus d’un chef de PME sur trois, au Canada, entend prendre sa retraite au cours des cinq prochaines années. Et sur un horizon de 10 ans, ce sont les deux tiers qui auront quitté leur poste !
Le transfert de leurs entreprises à une nouvelle génération d’entrepreneurs représente un vaste défi. C’en est un dans une perspective socioéconomique globale, puisque deux millions de Canadiens verront leur emploi à risque si jamais cette opération échoue. Mais c’en est un aussi, d’abord et avant tout, pour les chefs d’entreprise eux-mêmes : comme un transfert d’entreprise exige généralement cinq ans pour être réussi, ils ont intérêt à s’atteler dès maintenant à la tâche.
Horizon de retraite des chefs de PME au Canada
Quatre priorités pour réussir le transfert de son entreprise
1. D’abord, bien s’entourer
Il y a de fortes chances qu’un propriétaire de PME ne vende son entreprise, pour cause de retraite, qu’une fois dans sa vie… Il est donc tout à fait normal qu’il ne dispose pas de l’expérience nécessaire. Pour cette raison, sa première priorité devrait être de constituer un comité aviseur et une équipe professionnelle externe qui pourront le guider dans le processus.
L’équipe externe, notamment, devra être constituée d’experts versés dans toutes les facettes d’une telle transaction, du point de l’entreprise comme de son propriétaire : fiscalité et droit des entreprises, évaluation d’entreprise, planification financière et successorale, investissement, assurance, et autres. On désignera généralement l’un de ces spécialistes comme le « quart-arrière » qui verra à l’application de la stratégie.
Ces conseils pourraient faire toute une différence : on estime généralement qu’une mauvaise planification peut amputer la valeur d’une entreprise d’au moins 20 à 25 % lors de la vente.
2. Impliquer le conjoint et la famille
La formation d’un conseil de famille sera également indiquée dans plusieurs cas. Les enfants, en effet, sont souvent perçus comme les successeurs naturels du chef d’entreprise. Or, il pourrait être dans leur intérêt comme dans celui de l’entreprise que le contrôle de la société soit cédé plutôt à une équipe plus expérimentée. Ces questions doivent être discutées très tôt.
3. Structurer stratégiquement le processus de transfert
Avec l’aide de son comité aviseur et de son équipe externe, l’entrepreneur devra faire le point à la fois sur la situation actuelle de l’entreprise et sur ses perspectives d’avenir. Cette étape comportera nécessairement trois volets :
- a) Les défis qui attendent le vendeur
- b) L’identification des personnes clés
- c) Le financement du transfert
Plusieurs questions s’inscrivent dans ces trois volets. Elles font partie du nécessaire diagnostic de relève et du plan stratégique de transfert. Pour des exemples de ces questions, cliquez sur ce lien.
4. Transférer aussi le savoir-faire
Enfin, tous les experts s’entendent sur un point crucial : un transfert d’entreprise ne peut être fructueux que si l’entrepreneur réussit aussi à transférer l’essentiel de ses connaissances et de ses compétences à l’équipe de relève. C’est là une opération de longue haleine qui prend des mois, voire des années. Souvent, le paiement de la transaction sera d’ailleurs structuré sur plusieurs années pour tenir compte de ce transfert de « capital-savoir ».
Bientôt : un marché d’acheteurs
Dans quelques années, lorsque la génération actuelle des propriétaires de PME prendra massivement sa retraite, un grand nombre d’entreprises se retrouveront en vente en même temps. Comme dans tout marché, la loi de l’offre et la demande agira alors à la baisse sur les prix et à la hausse sur les conditions de financement.
Propriétaires de PME, assurez dès maintenant votre relève ! Sinon, vous pourriez être victimes de cette situation et ne pas retirer la pleine valeur de vos longues années de travail.
De concert avec les experts comptables, fiscaux et légaux, le conseiller en sécurité financière peut jouer un rôle essentiel dans ce processus : il verra à assurer la sécurité financière de l'entrepreneur et aidera celui-ci à maintenir le cap sur ses objectifs de retraite et de planification successorale.
En collaboration avec SFL Partenaire de Desjardins Sécurité financière.
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