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Retraite : regardons la réalité en face

Un nouveau proverbe à découvrir en cette saison des REER : dis-moi ce que tu fais de ton argent aujourd’hui, et je te dirai le genre de vie que tu auras demain.

Avant même d’être un rêve, la retraite est, pour chacun de nous, une fatalité : tôt ou tard, nous ne serons plus en mesure de travailler (ou de travailler suffisamment) pour produire tous les revenus dont nous avons besoin. Nous devrons compter sur l’épargne que nous aurons accumulée.

Soyons francs : les choses ne se présentent pas très bien, à cet égard, pour la majorité des Canadiens. Selon Statistique Canada, plus des deux tiers d’entre eux ne cotisent pas systématiquement à un REER. Et ceux qui le font n’utilisent en moyenne que 8 % de leur marge de cotisation. Dans l’ensemble, les Canadiens n’épargnent qu’environ 1,5% de leur revenu en vue de la retraite. Résultat : ils dorment sur près de 500 milliards $ en marges de cotisation REER inutilisées : 500 milliards de manque à gagner pour financer leur retraite, sans même compter le rendement que cette somme pourrait générer.

À haut niveau, ces chiffres sont alarmants. Voici quelques points de repère pour les ramener au niveau de chacun d’entre nous et s’assurer d’avoir une stratégie adéquate.

Faire le point
La question très simple à se poser est la suivante : où en suis-je, aujourd’hui, dans mon programme d’épargne-retraite ? Le problème, c’est que, comme l’illustre le diagramme suivant, la retraite est devenue une réalité paradoxale. Nous commençons notre vie professionnelle généralement plus tard qu’auparavant, nous ambitionnons de prendre notre retraite plus tôt et, en plus, nous pouvons compter vivre plus longtemps. En conséquence, nous nous retrouvons presque avec moins d’années actives pour mettre de l’argent de côté que d’années à la retraite. Le contraire de ce qu’ont vécu nos parents.

Moins de travail, plus de retraite : impossible équation ?
25-30 ans
Période de vie active
55-65 ans
Période de retraite
90-95 ans
 

Il importe donc de bien se situer dans la plage d’années de sa vie active et d’avoir un plan d’épargne qui tient compte du temps qu’il nous reste pour agir. Le tableau suivant est une bonne piste de départ.

Faire semblant
En matière d’épargne-retraite, chaque scénario est unique. Plusieurs sites sophistiqués sont réservés aux conseillers en sécurité financière, mais monsieur et madame Tout-le-Monde auront intérêt à consulter celui offert par la Régie des rentes du Québec, appelé SimulRetraite.

Cliquez ici pour voir un aperçu des découvertes que permettent de faire ces outils…

Attention mesdames

Un dernier mot : mesdames, redoublez de vigilance ! Malheureusement, les femmes sont souvent moins bien rémunérées que les hommes… mais elles ont par ailleurs une espérance de vie plus longue. Cela signifie probablement moins d’épargne et de revenu de retraite… pour plus d’années à vivre.

Quoi qu’il en soit, les chiffres rapportés ici soulignent à quel point la planification est de mise en matière de retraite. Et il n’y a pas de meilleur moment pour faire ses projections que l’actuelle période des REER !