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Septembre 2006
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Pris en sandwich ?

 Le concept de « génération sandwich » est apparu il y a plus de 20 ans. Aujourd’hui, il devient une réalité. Et si vous faites partie de cette réalité, vous pourriez faire face bientôt à des choix difficiles.


On ne sait trop de quelle saveur est le sandwich et s’il est à deux ou trois étages, mais, chose certaine, les médias font une place de plus en plus grande à la génération dite « sandwich ». Le phénomène ne toucherait que 4 % de la population canadienne – mais le problème, c’est qu’il est appelé à prendre de l’ampleur, et rapidement.
En effet, trois tendances font en sorte qu’un nombre croissant d’adultes devront bientôt prendre soin, en même temps, de leurs parents vieillissants et de leurs enfants pas encore adultes :
  • l’allongement de l’espérance de vie ;
  • le fait que les couples font leurs enfants plus tard ; et
  • la propension « Tanguy » de ces derniers à rester plus longtemps dépendants financièrement.

Imaginons un couple avec trois enfants à la maison et dont les quatre grands-parents, tous près des 80 ans, sont encore en vie mais en perte d’autonomie. Le sandwich, à n’en pas douter, risque de ne pas passer.

Grosse bouchée pour les femmes
On aurait tort de limiter le phénomène à ses seules conséquences financières. Lorsque les parents vieillissants commencent à perdre leurs moyens, c’est un choc d’abord émotif et humain pour leurs enfants, qui doivent souvent réorganiser leur quotidien. Ce sont aussi des contraintes juridiques, liées par exemple au mandat d’inaptitude ou à la procuration (et le plus souvent à leur absence). Et ce sont effectivement, enfin, d’immenses défis financiers, puisque les soins nécessaires peuvent être exorbitants.
Pour toutes sortes de raisons, c’est traditionnellement aux femmes, dans notre société, qu’a incombé la tâche de prendre soin des vieux parents. Il en va de même aujourd’hui, à cette différence que désormais, une majorité de femmes ont un travail. Les statistiques montrent qu’une personne sur cinq prises en sandwich a vu ses horaires affectés, et qu’une personne sur 10 a encaissé une perte de revenu. La majorité, malheureusement, sont des femmes.

Prévoir le coup
Le phénomène du sandwich peut être grandement atténué si on s’y prépare à l’avance. Il s’agit alors d’intervenir aux trois niveaux du sandwich : le dessus, le milieu et le dessous !

  • Les parents vieillissants (grands-parents). Leur perte d’autonomie requerra des soins exigeants. Pour leurs enfants, il vaudra mieux déléguer cette tâche à des professionnels. Ils pourront ainsi se réserver des moments de qualité avec leurs parents. Évidemment, les soins en question peuvent être très onéreux. C’est pourquoi un bon plan financier comprendra souvent une assurance soins de longue durée qui pourra alléger le fardeau financier et psychologique lorsque la situation deviendra plus pénible.
  • Les parents sandwich. Environ 70 % des personnes prises en sandwich avouent avoir un niveau de stress élevé. Plusieurs craquent. Il importe donc de pouvoir penser à soi-même, d’être à l’écoute de sa santé physique et mentale, et de savoir où trouver du soutien. En outre, personne n’est à l’abri du pire. Il existe aujourd’hui des solutions financières qui permettent de faire face aux conséquences de maladies graves comme un ACV, un cancer ou un infarctus, consé¬quences qui peuvent être particulièrement lourdes pour la génération sandwich. De telles solutions peuvent aussi s’inscrire dans un plan de sécurité financière.
  • Les enfants. Leurs études universitaires coûteront cher. Il serait sage de les financer à l’avance à l’aide d’un régime d’épargne-études. (Pour plus de précisions, consultez l’article à ce sujet dans cette édition d’Actualis.)

Un sandwich dans votre plan financier

Les Canadiens semblent peu préparés aux difficultés de la génération sandwich. Nous sommes encore loin de la société française, par exemple, où on estime que pas moins de 15 % des personnes âgées entre 50 et 70 ans disposent d’une assurance soins de longue durée.

Peut-être cela tient-il à la difficulté d’aborder, avec ses parents, des questions délicates qui touchent leur santé physique et mentale, leurs finances et leur succession. On estime généralement qu’une personne extérieure, objective, peut favoriser ce dialogue. C’est pourquoi les conseillers financiers sont de plus en plus formés à cette réalité et peuvent offrir une assistance de confiance.

Il n’est jamais trop tôt pour demander conseil… avant que le sandwich ne se referme !

Quelques frais liés au soin des parents âgés
Aide domestique Jusqu'à 10 $ l'heure
Infirmière Jusqu'à 40 $ l'heure
Soins à domicile Jusqu'à 200 $ par jour
Halte-répit Jusqu'à 50 $ par jour
Centre de jour Jusqu'à 50 $ (et plus) par jour
Hébergement Jusqu'à 6 000 $ par mois

Source : Affaires Plus

Quelle tranche de sandwich êtes-vous ?
Si vous êtes près ou dans la soixantaine, il est possible que vous soyez à la fois dans le milieu du sandwich et en voie de devenir vous-même la tranche supérieure du sandwich de vos enfants. Votre planification financière devrait tenir compte de cette réalité pour éviter à vos enfants de se retrouver eux-mêmes coincés dans quelques années.


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