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Bientôt la semaine de quatre heures ?

Travailler quatre heures par semaine et vivre comme un millionnaire : c’est la recette que nous propose l’entrepreneur américain Tim Ferriss.

Pour plusieurs, ramener la semaine de travail au chiffre « normal » de 40 heures serait déjà un accomplissement remarquable. Tim Ferriss, lui, va plus loin : dans The 4-Hour Workweek, il démontre qu’il est possible de réduire radicalement sa semaine de travail sans affecter ses revenus. En attendant la traduction, voici quelques-unes des idées que contient cet ouvrage surprenant.

Le temps est la plus grande richesse

Selon Ferriss, notre grand problème est que nous avons oublié que le temps est une ressource encore plus précieuse que l’argent. Ferriss, qui est lui-même passé à travers l’enfer des semaines de 80 heures, estime d’ailleurs que la notion de retraite contribue à ce phénomène en nous promettant un futur où ni le temps ni l’argent ne seront un problème. En ce sens, les outils d’épargne-retraite ne sont pas des régimes à impôt reporté : ce sont des régimes à existence reportée !

Le jeune auteur fait la distinction entre le revenu absolu (le montant que l’on gagne) et le revenu relatif (la liberté d’action qu’il nous procure). En ce sens, la personne qui gagne 50 000 $ est plus riche que celle qui en gagne 500 000 $ si elle travaille quatre fois moins et que ce revenu lui permet de décider ce qu’elle fait comme travail, quand elle le fait, et avec qui. Cette liberté, c’est celle des « nouveaux riches ».

Le DEAL

Pour devenir un nouveau riche, Tim Ferriss propose une méthode à quatre piliers : D, E, A et L.

  • Définir
    Ferriss pose d’abord une question : « comment vous en sortiriez-vous si votre médecin vous forçait à ne travailler que deux jours par semaine ? ». Puis une seconde : « et s’il vous limitait à deux heures par jour ? » Un tel exercice force la personne à définir ce que sont ses vraies priorités.
  • Eliminer
    À rebours des méthodes de gestion du temps (objectif : abattre plus de besogne dans le même temps), Ferriss propose sa version de la loi de Pareto : 80 % des conséquences, au travail ou en affaires, viennent de 20 % des causes. Éliminons donc les 20 % de causes qui engendrent 80 % des problèmes. On gagnera ainsi énormément de temps sans effet irréparable sur ses revenus.
  • Automatiser
    Plusieurs tâches répétitives consomment un temps énorme. Or la technologie (qu’on pense seulement au classement ou au renvoi automatique des courriels) permet d’alléger ou de déléguer ce fardeau. On doit aussi regrouper ces tâches. Par exemple, il ne faut jamais répondre au téléphone. Il faut plutôt réserver deux plages (à 11h30 et 16h30) pour répondre aux messages et aux courriels. Ainsi, on reste productif lorsque ça compte : en début de matinée et d’après-midi.
  • Libérer
    Selon Ferriss, il faut apprendre à son entreprise (ou patron) à se passer de notre présence physique. Il soutient que, toujours grâce à la technologie, une majorité de personnes pourraient tout aussi bien faire leur boulot à partir d’une île tropicale que d’une tour à bureau.

 

Stimulant, non ? Les idées de Tim Ferriss relèvent souvent de la pure provocation… Mais elles méritent qu’on leur consacre quatre petites heures.