Un chausson avec ça ?
Ce n’est pas une blague : il existe bel et bien un indice économique basé sur le fameux hamburger de McDonald’s. Des analystes très sérieux l’étudient avec intérêt.
Nous avons tous entendu parler des indices – ou indicateurs – qu’utilisent les économistes pour mesurer différents facteurs d’importance. Les indices boursiers comme le S&P/TSX ou le Dow Jones viennent immédiatement à l’esprit. On peut penser aussi à l’indice des prix à la consommation, dont la progression permet de mesurer l’inflation. Le produit intérieur brut (PIB) est aussi un indicateur très connu : il permet de mesurer la prospérité économique d’un pays.
Mais de quoi donc le Big Mac peut-il être un indicateur ?
À la recherche d’un indicateur universel
C’est le réputé magazine The Economist qui a lancé l’indice Big Mac en 1986. L’objectif était de comparer le prix d’un même produit dans différents pays. Or, quel produit est-on presque assuré de retrouver dans la grande majorité des pays du monde ? Poser la question, c’est y répondre : le Big Mac.
En se référant au principe de la parité du pouvoir d’achat (PPA), The Economist espérait établir le degré de surévaluation ou de sous-évaluation de la monnaie locale par rapport au dollar américain. En effet, la théorie du PPA veut que les taux de change tendent à égaliser les prix d’un panier identique de biens et de services à travers le monde. Seulement, le magazine s’est fait prendre à son jeu et son indice, devenu très populaire, est utilisé désormais pour mesurer une variété de facteurs économiques, à commencer par le coût de la vie et le niveau de vie des citoyens.
Le jeu des comparaisons
Le tableau suivant donne une idée des comparaisons rendues possibles par l’indice Big Mac.
L’indice Big Mac : un survol | ||
Pays | Prix du Big Mac(en $ US) | Temps de travail requis pour pouvoir se payer un Big Mac |
Suisse | 5,66 $ | À Zurich : 15 min. |
Zone euro | 4,50 $ | À Francfort : 16 min. À Paris : 21 min. À Barcelone : 21 min. À Rome : 25 min. |
Grande-Bretagne | 3,90 $ | À Londres : 16 min. |
Canada | 3,84 $ | À Toronto : 14 min. À Montréal : 17 min. |
Colombie | 3,42 $ | À Bogota : 97 min. |
États-Unis | 3,41 $ | À Miami : 12 min. À New York : 13 min. |
Mexique | 2,65 $ | À Mexico : 82 min. |
Japon | 2,55 $ | À Tokyo : 10 min. |
Chine | 1,51 $ | À Beijing : 44 min. |
Sources : The Economist, UBS. Pour des tableaux plus complets, consulter les sites suivants :
• www.oanda.com/products/bigmac/bigmac.shtml
• http://www.msnbc.msn.com/id/14270071/
D’autres indices originaux
Évidemment, l’indice Big Mac est imparfait et contesté. Il demeure néanmoins intéressant et parfois intrigant : il permet notamment de découvrir que le résident de Montréal, en moyenne, doit travailler 21 % plus longtemps que son homologue torontois pour se payer le même Big Mac !
Il existe une foule d’autres indices économiques tout aussi instructifs et originaux (et souvent plus sérieux). Si on est intéressé par la chose, il suffit de faire une recherche sur Internet par les mots suivants : indice bohémien, indice de diversité, coefficient de Gini, indice de bonheur national brut…
Bonne découverte… Et vive la science économique !
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