Que se cache-t-il derrière nos rapports d’impôt ?
Derrière le rapport que nous remplissons chaque année se cache une fiscalité complexe où l’on peut facilement s’égarer... Bienvenue dans notre Actualis Express « impôt 101 » ! On dit que deux choses sont sûres dans la vie : que l’on va mourir et que l’on va payer de l’impôt. La première affirmation est sans l’ombre d’un doute vraie, mais la seconde… eh bien, ça dépend. Essayons d’y voir un peu plus clair. Cinq facteurs à considérer À la base, l’impôt que vous payez sur vos revenus est fonction de cinq grands facteurs : le montant de vos revenus la source de vos revenus votre province votre situation familiale votre stratégie fiscale Des erreurs à éviter Ces facteurs en apparence simples sont à l’origine à la fois de la complexité de notre système fiscal et de nombreuses erreurs des contribuables. En voici quelques-unes : confondre taux marginal et taux moyen Si vos revenus sont de 75 000 $, votre impôt fédéral s’établira de la façon suivante : 0 $ sur les premiers 10 527 $, 4 653 $ sur la tranche suivante et enfin 7 360 $ sur la troisième tranche. Total : 12 013 $, soit 16 % de votre revenu annuel. Pour connaître les taux d’imposition combinés en vigueur dans votre province, nous vous recommandons les calculettes en ligne comme celle de la firme Ernst & Young. Il est important de maîtriser ces notions non seulement pour calculer vos impôts, mais aussi pour prendre certaines décisions. Supposons que vous envisagez un emploi qui fera passer vos revenus de 75 000 $ à 85 000 $ mais vous forcera à acheter une deuxième voiture. Eh bien, si vous résidez en Ontario, il faudrait idéalement que cette voiture vous coûte moins de 6 700 $ par année, car avec un taux marginal combiné de 32,98 %, c’est ce qui vous restera de votre augmentation après impôt. oublier ses crédits d’impôt ne pas gérer stratégiquement ses sources de revenus ne pas produire de déclaration de revenus Ce ne sont là quelques pièges parmi d’autres… C’est pourquoi l’impôt ne devrait pas être un mal de tête obligatoire chaque mois d’avril, mais un sujet de discussion régulier avec son expert-comptable et son conseiller en sécurité financière. Car si vous trouvez que vous payez trop d’impôts, dites-vous que c’est peut-être bien vrai !
Dans un esprit de justice sociale, le Canada met de l’avant un système progressif en vertu duquel votre taux d’imposition augmente avec vos revenus : vous ne payez pas seulement plus d’impôt, vous payez une plus grande part de vos revenus.
Selon que vos revenus vous viennent de votre salaire ou de vos placements, ils seront imposés différemment : les salaires et les intérêts sont les plus imposés ; les dividendes et les gains en capital le sont moins.
Les taux d’imposition différant d’une province à l’autre, un Albertain paiera sensiblement moins d’impôt que son beau-frère manitobain, par exemple, pour un même revenu.
Notre système comporte un nombre impressionnant de mesures fiscales et sociales basées sur le revenu des ménages, le nombre de leurs enfants, les services qu’ils utilisent, etc.
Il est possible de réduire sa facture d’impôt en déduisant des montants, en reportant certains revenus, en répartissant judicieusement ses placements et en fractionnant ses revenus.
Un mythe tenace veut que nous payions tous 50 % de nos revenus en impôt personnel. On confond ici taux marginal d’imposition et taux moyen. Le taux marginal – qui peut atteindre effectivement 50 % dans certaines provinces – est le taux qui s’applique à chaque dollar additionnel que vous gagnez au-delà de certains seuils. Au niveau fédéral, par exemple, ces seuils seront les suivants en 2011 :
Chaque année, des milliers de citoyens – notamment des retraités – paient plus d’impôt qu’ils ne le devraient parce qu’ils connaissent mal les crédits et les déductions auxquels ils ont droit. Et ce n’est pas parce que vous n’avez pas d’impôt à payer que vous ne devriez pas réclamer vos crédits. Les crédits dits « remboursables », en effet, ne sont pas des « déductions » : ils vous sont alloués en fonction de votre revenu, point.
À l’inverse, il ne faut pas oublier tous les crédits et les exemptions que l’on perd lorsqu’on passe à un revenu supérieur. Certaines études montrent que ces avantages perdus agissent comme une augmentation spectaculaire du taux marginal d’imposition. À tel point que c’est la classe moyenne qui subirait les taux marginaux les plus élevés, non les contribuables les plus nantis. Un conseil donc : connaissez vos crédits d’impôt.
Autre erreur fréquente : gérer ses placements sans tenir compte des taux différents qui s’appliquent aux intérêts, aux dividendes et aux gains en capital. Votre conseiller en sécurité financière peut notamment vous aider à distribuer vos placements de telle sorte que vos revenus les plus lourdement imposables soient à l’abri de l’impôt.
Vous prenez une sabbatique et n’avez que des revenus inférieurs à l’exemption de base ? Vous devriez pourtant produire une déclaration de revenus puisque vous créerez ainsi une marge de cotisation REER que vous pourrez utiliser pour diminuer vos impôts futurs.
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