Prenons-nous assez de vacances ?
L’été est arrivé... C’est le temps des vacances ! À moins que vous ayez choisi de ne pas vraiment prendre de vacances, cette année ? Ou encore de partir avec votre BlackBerry ou votre iPhone à la ceinture ? Ça pourrait vous coûter plus cher que vous ne le croyez.
Quand on se compare, on se console, dit le dicton. Mais ce n’est peut-être pas vrai en ce qui concerne le nombre de jours de vacances que l’on s’octroie ! Voyez :
Comme on peut le voir, parmi les principaux pays développés, seuls les États-Unis, où aucune loi ne force les employeurs à payer des vacances à leurs employés, offrent moins de congés payés que le Canada. Certes, passer trois jours dans des bouchons de circulation entre Paris et la Côte d'Azur peut ne pas correspondre à l’image que l’on se fait des vacances idéales… Reste que les Français, comme les Allemands, ont jusqu’à trois fois plus de temps pour recharger leurs batteries que nous, pauvres Canadiens.
Et après ?
Eh bien, et après, ce manque de repos pourrait finir par nous coûter incroyablement cher, individuellement et collectivement.
Au-delà des chiffres
Si vous occupez un bon emploi depuis plusieurs années, il est probable que vous ayez droit à davantage que deux semaines de vacances par année. Mais cela veut dire bien peu si vous ne profitez pas pleinement de ce « droit ».
Un sondage réalisé il y a deux ans par l’agence de voyages Expedia révélait que près du tiers des Canadiens ne comptaient pas utiliser tout leur temps de vacances cette année-là. Les Américains, eux, laissent inutilisés, chaque année, au moins trois des précieux jours de vacances que leur consent leur employeur. En fait, un sondage du Bureau of Labor Statistics révèle qu’en 30 ans, la proportion des employés qui, en avril de chaque année, ne comptent pas prendre de vacances au cours des six prochains mois est passée de 39 % à 49 %. Près d’une personne sur deux !
La tendance est encore plus prononcée chez les propriétaires d’entreprise et les cadres supérieurs, de même que dans les PME, où chaque personne est à ce point importante dans les opérations quotidiennes qu’on s’attend à ce qu’elle puisse être jointe en tout temps à l’aide de ces laisses électroniques que sont devenus les téléphones intelligents.
Bref, même en vacances, plus de vacances !
Quand la réalité nous rattrape
Le phénomène est à ce point important qu’il a retenu l’attention de nombreux chercheurs et spécialistes de la santé au cours de la dernière décennie. Et leurs conclusions sont loin d’être rassurantes :
- un homme qui ne prend pas vraiment de vacances pendant cinq années consécutives court en moyenne 30 % plus de risque de faire une crise cardiaque ;
- une femme qui prend des vacances moins d’une fois aux six ans a huit fois plus de risques d’être atteinte d’une maladie coronarienne ;
- dans l’ensemble, les personnes qui ne prennent pas de vacances annuelles accroissent de 21 % leur risque de décès prématuré.
Inquiétant, non ?
Risque pour la santé, risque financier
On n’avait probablement pas besoin d’études scientifiques pour nous rappeler que prendre des vacances était bon pour la santé… Mais ce que ces études mettent en lumière, ce sont les conséquences potentielles au-delà de la seule fatigue que l’on finit par ressentir. L’absence de vacances, en effet, peut mener à des problèmes de santé suffisamment graves pour mettre une personne sur le carreau et l’empêcher d’assumer ses responsabilités financières : payer l’hypothèque et les autres emprunts, voir au bien-être de sa famille, payer les études des enfants, et le reste.
Cela met aussi en lumière la pertinence, pour toute personne, de protéger sa capacité financière en cas de problème de santé, en particulier si ses responsabilités professionnelles ne lui permettent pas de prendre tout le temps de repos qu’il lui faudrait pour recharger correctement les batteries. D’où, sans nul doute, la popularité croissante des assurances de type « invalidité » et « maladies graves » depuis quelques années.
Il y a de l’espoir
Fort heureusement, les effets positifs des vacances peuvent aussi se manifester très rapidement. En 2006, une recherche commandée par Air New Zealand – quoi de mieux qu’une compagnie aérienne pour s’intéresser à nos vacances – a permis de mesurer qu’après à peine trois jours de vacances, une personne dormait en moyenne une heure de plus qu’à l’habitude et que ce sommeil, plus profond et réparateur, se traduisait par une amélioration de 80 % de son temps de réaction aux stimuli extérieurs.
Trois semaines, minimum
Les psychologues estiment qu’au moins trois semaines de vacances consécutives, sans contact aucun avec le travail, sont nécessaires pour se remettre vraiment en forme, physiquement et mentalement. C’est malheureusement de plus en plus difficile à réaliser, avec la convergence croissante des fonctions de divertissement et de travail dans les téléphones intelligents : comment résister à l’envie de vérifier ses courriels après une petite balade sur iTunes ?
Chose certaine, le moment est bien choisi, en ce début d’été, pour s’interroger sur la façon dont nous gérons nos temps libres et, à travers eux, notre santé personnelle. Ces dernières années, il a été beaucoup question de l’équilibre entre le travail et les loisirs… Mais on a parfois l’impression que jamais cet équilibre n’a jamais été aussi incertain. Faut-il vraiment attendre que notre conseiller en sécurité financière nous rappelle que la première étape d’un bon plan de sécurité financière… c’est de prendre soin de soi ?
Au fait… Et vous, à quand remontent vos trois dernières semaines de vacances ?
En collaboration avec SFL Partenaire de Desjardins Sécurité financière.
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