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12 mois… 12 résolutions

C’est maintenant ou jamais le temps de prendre certaines décisions qui pourraient avoir une incidence importante lorsque vous produirez votre déclaration de revenus, en avril prochain. Et comme l’année compte 12 mois, voici donc… 12 de ces décisions à envisager pour diminuer votre impôt.

1.     C’est le temps des distributions !
Chaque année, des milliers d’épargnants découvrent qu’ils doivent payer de l’impôt sur des fonds de placement non enregistrés qu’ils n’ont pas encore vendus. Plusieurs fonds, en effet, distribuent à leurs détenteurs de parts, en fin d’année, tous les revenus, dividendes et gains en capital qu’ils ont réalisés. Le bon côté, c’est que les détenteurs se trouvent ainsi à payer dès maintenant une partie de l’impôt qu’ils auraient à payer à la revente de leurs parts. Si cela vous ennuie, il existe cependant des moyens d’atténuer le phénomène – à discuter avec votre conseiller en sécurité financière.

2.     Payez vos comptes… mais surtout vos acomptes
Si vous devez payer des acomptes provisionnels, sachez que les taux d’intérêt appliqués par nos deux paliers de gouvernement aux versements faits en retard peuvent être prohibitifs. Vous avez une marge de crédit ? Utilisez-la pour payer vos acomptes. Cela vous coûtera encore moins cher en intérêts que de laisser traîner votre dette envers le fisc.

3.     Maximisez votre cotisation REER
On ne rappellera jamais assez à quel point le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) est la base de toute planification financière personnelle. Le REER est inestimable pour faire croître votre argent à l’abri de l’impôt. Mais c’est aussi une façon d’abaisser votre revenu imposable, ce qui non seulement vous fait économiser de l’impôt mais aussi peut vous qualifier pour certains crédits d’impôt et d’autres mesures fiscales. Vous prévoyez une augmentation importante de vos revenus l’an prochain ? Vous pouvez choisir de ne réclamer votre déduction qu’à ce moment – et ainsi maximiser votre économie d’impôt puisque vous serez dans une tranche d’imposition plus élevée. Enfin, si vous avez eu 71 ans cette année, vous pouvez effectuer une dernière cotisation à votre REER, mais devez le faire avant le 31 décembre 2010.

4.     Cotisez à votre REEE
Qui peut lever le nez sur un rendement de 20 à 30 % ? C’est ce qu’un régime enregistré d’épargne-études (REEE) vous garantit sous la forme de subventions, jusqu’à un maximum de 500 $ à 750 $ (selon la province) par enfant, par année. Pour être admissible à une subvention pour 2010, cotisez avant le 31 décembre. Attention cependant : pour ouvrir un REEE, vous et l’enfant devez tous deux avoir un numéro d’assurance sociale.

5.     Utilisez aussi votre CELI
Si vous pouvez mettre encore plus d’argent de côté en vue des études futures de vos enfants ou petits-enfants, utilisez le REEE en conjonction avec le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) : le REEE pour aller chercher les subventions, et le CELI pour toute épargne additionnelle. Lorsque viendra le temps de retirer les fonds, le CELI s’avérera beaucoup plus souple. En fait, utilisez le CELI pour tout placement que vous souhaitez mettre à l’abri de l’impôt, une fois que vous avez maximisé vos cotisations REER et REEE.

6.     Réalisez vos gains… ou vos pertes
La fin de l’année est le moment idéal pour regarder la colonne des plus et des moins, c’est-à-dire celle de vos gains et pertes en capital. N’oubliez pas que si vous « déclenchez » des pertes en vendant certains placements avant la fin de l’année, vous pourrez appliquer ces pertes contre des gains que vous auriez réalisés en vendant d’autres placements en 2010 – et ainsi diminuer votre impôt. Et s’il vous reste encore des pertes, vous pourrez les appliquer à des gains réalisés dans les trois années précédentes, ou indéfiniment dans le futur. Vous réalisez plutôt des gains ? Revenez dans le passé et regardez si vous n’avez pas des pertes qui y traîneraient… Attention aux pièges, cependant, comme celui des « pertes apparentes » et consultez votre conseiller en sécurité financière et votre expert-comptable.

7.     Payez vos frais déductibles avant le 31 décembre
Cet implant dentaire ou cette chirurgie oculaire vous ont coûté assez cher… Au moins, assurez-vous de les déduire de votre revenu dès maintenant ! En fait, acquittez avant le 31 décembre toutes vos dépenses déductibles : frais médicaux, dons de charité, cotisations politiques et autres. Dans le même ordre d’idées, sachez que certaines stratégies permettent de remplacer des emprunts dont les intérêts ne sont pas déductibles par d’autres, effectués aux fins de placement, dont les intérêts seront pleinement déductibles. Consultez votre conseiller en sécurité financière et votre expert-comptable.

8.     Informatisez-vous
Vous êtes à votre compte ou possédez une entreprise ? Si besoin est, rajeunissez sans tarder votre parc informatique (y compris les logiciels de système) puisqu’une mesure temporaire du gouvernement fédéral vous permet d’amortir la dépense à 100 % dans l’année de l’acquisition. Cette mesure s’applique aux équipements neufs et prend fin en février prochain.

9.     Fractionnez pour régner…
Vous et votre conjoint avez des revenus de pension fort différents ? Utilisez les règles sur le fractionnement de revenu pour attribuer au conjoint dont les revenus sont plus bas une partie (jusqu’à 50 %) du revenu de pension de l’autre. Vous vous trouverez ainsi à réduire votre taux d’imposition global et pourrez épargner des centaines, voire des milliers de dollars en impôt, chaque année.

10.  Versez-vous un dividende… ou non
Si vous êtes propriétaire d’une entreprise, n’oubliez pas que la répartition de vos revenus personnels entre salaire et dividendes peut avoir une incidence sur votre facture d’impôt en avril. Mais attention : il ne s’agit pas de vous verser tout votre revenu en dividendes, puisqu’un salaire est nécessaire pour obtenir une marge de cotisation REER et participer à certains programmes sociaux, notamment la déduction des frais de garde pour enfants. En outre, le calcul peut différer selon que votre entreprise se situe ou pas sous le palier donnant droit au taux d’imposition réduit pour les petites entreprises.

11.  RAPpez dans la même année
Si vous prévoyez retirer des fonds de votre REER en vertu du régime d’accession à la propriété, assurez-vous de le faire dans la même année civile, sinon les retraits faits dans l’année suivante pourraient être pleinement imposables.

12.  Soyez généreux… intelligemment
Et enfin, la fin de l’année est un moment privilégié pour se montrer généreux. Mais avez-vous déjà envisagé de faire un don en titres de placement – plutôt qu’en argent – à un organisme de bienfaisance reconnu ? Outre le crédit d’impôt associé à un don de charité, vous pourriez ainsi épargner l’impôt sur le gain en capital qui, autrement, aurait été associé à la disposition de ces titres. De plus, si le don est fait à travers votre entreprise privée, une somme équivalant à 100 % du gain en capital pourra être créditée au compte de dividendes en capital – à partir duquel des dividendes non imposables peuvent être versés aux actionnaires. Une façon d’être récompensé pour sa générosité !

Ce ne sont là que les décisions les plus notables à envisager en cette fin d’année. Cependant, selon votre situation, des dizaines d’autres mesures pourraient aussi être d’intérêt. C’est pourquoi le moment ne pourrait être meilleur pour passer un coup de fil à votre conseiller en sécurité financière, à votre expert comptable et à votre fiscaliste.

Bonne fin d’année 2010 – et bon impôt en avril prochain !