Hypothèque : le temps du grand ménage ?
C’est le printemps ! Et c’est peut-être aussi le temps de faire le ménage dans nos hypothèques – ce qui peut faire une différence appréciable dans nos finances.
Une récession a au moins ceci de bon : elle nous force à redécouvrir les vertus d’un bon budget familial. Curieusement, les premiers postes qu’on remet en question sont souvent les petits luxes : les sorties, les gâteries… Mais il ne faudrait pas oublier ce qui constitue, pour la grande majorité des familles, le poste de dépense numéro 1 : l’hypothèque.
Voici donc sept trucs pour mieux gérer son hypothèque.
1. Bien établir son objectif
Tous les ménages ne sont pas dans la même position face à la conjoncture. Certains sont dans une situation précaire. D’autres le sont moins, mais veulent parer aux éventualités. Malheureusement, se donner une marge de manœuvre à court terme en réduisant ses paiements hypothécaires signifie aussi une période de paiement plus longue, donc des frais plus élevés à terme. Il est important de bien évaluer sa capacité de payer à court terme pour ne pas sacrifier sa sécurité à long terme : devez-vous vraiment réduire vos mensualités ?
2. Revoir son amortissement
Si on doit réduire ses mensualités, on peut demander à son institution financière d’allonger la période d’amortissement du prêt. Par exemple, si votre emprunt est de 150 000 $ et que votre amortissement est de 15 ans, vous pouvez réduire vos mensualités de 300 $ simplement en portant cette période à 25 ans. Mais attention ! Sitôt que votre situation le permet, utilisez ce truc en sens inverse : réduisez votre période d’amortissement pour diminuer le coût à long terme de votre emprunt.
L’amortissement : un équilibre à gérer
Hypothèque de 150 000 $, taux de 5,75 %
Amortissement | Mensualité | Coût en intérêts |
30 ans | 869 $ | 162 811 $ |
25 ans | 938 $ | 131 259 $ |
15 ans | 1240 $ | 73 232 $ |
3. Revoir sa fréquence
Des paiements plus fréquents diminuent le coût à long terme de l’hypothèque. Si vous optez pour un remboursement hebdomadaire accéléré plutôt que pour une mensualité, vous économiserez 10 200 $ sur une hypothèque de 150 000 $ amortie sur de 15 ans. La sortie de fonds immédiate est plus grande, mais elle se traduit par une économie annuelle d’environ 700 $ sur la durée du prêt.
4. Négocier son hypothèque
La crise a refroidi le marché du crédit, mais celui-ci se réchauffe tranquillement à mesure que les institutions bancaires refont le plein de liquidités. Si votre crédit est bon, vous pourriez être en mesure de « magasiner » votre nouvelle hypothèque. Sur une hypothèque de 150 000 $ amortie sur 15 ans, une différence de 1 % peut signifier plusieurs centaines de dollars par année.
De la même façon, si vous avez signé votre hypothèque alors que les taux étaient plus élevés qu’aujourd’hui, vous pourriez rouvrir cette hypothèque, quitte à payer les pénalités, pour geler à votre profit les taux actuels. Certaines institutions permettent aussi d’opter pour un taux combiné, à mi-chemin entre l’ancien et le nouveau.
5. Décider : variable ou fixe ?
Les taux hypothécaires variables sont généralement plus bas que les taux fixes : parfois par plus de 1 % ! Cependant, le taux fixe est le meilleur moyen de s’assurer des paiements prévisibles sur une période déterminée. Si vous avez une marge de manœuvre financière, le taux variable est assurément indiqué. Dans le cas contraire, et même si on n’anticipe pas de hausse à court terme, le taux fixe est votre option « tranquillité ».
6. Incorporer de la flexibilité à son hypothèque
La récession nous rappelle qu’on n’a jamais trop de marge de manœuvre. Au moment de négocier une hypothèque, assurez-vous qu’elle contienne des clauses pour vous aider à affronter les imprévus : la possibilité de sauter un paiement, celle de changer votre fréquence de remboursement ou votre amortissement, ou encore celle de faire des remboursements anticipés. Pensez également à une assurance en cas d’invalidité ou de maladie grave.
7. Envisagez d’autres options
Si votre hypothèque devient trop lourde, étudiez vos options : louer une chambre à un étudiant, exiger un loyer de ce jeune adulte qui n’a pas encore quitté le nid… ou déménager dans plus petit.
Enfin, il ne faut jamais oublier que l’hypothèque s’inscrit dans votre plan financier global. Avant de prendre une décision à cet égard, il est important de consulter votre conseiller financier pour mesurer les incidences sur les autres facettes de vos finances.
En collaboration avec SFL Partenaire de Desjardins Sécurité financière.
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