Aidants naturels : un défi pour notre temps
Il faut du courage pour prendre soin d’un proche que la maladie ou un accident a privé de son autonomie. Et cela, les aidants naturels n’en manquent pas ! Ce qui leur manque cependant, c’est un meilleur soutien. Qui donc aidera les aidants ?
C’est un débat de société qui ne fait que débuter : avec le vieillissement de la population et, simultanément, les progrès de la médecine qui permettent d’offrir toujours plus d’années même aux personnes terrassées par la maladie, un nombre croissant de personnes se transformeront éventuellement en aidants naturels.
Pourtant, même si les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses à avoir besoin d’aidants, le risque pour une personne de devoir s’occuper d’un proche frappé par une maladie grave dépasse de beaucoup le seul vieillissement.
Et c’est pourquoi il faut y penser bien avant que ce risque ne se concrétise.
Un regard lucide sur les aidants
Pas juste la vieillesse
Selon une étude commandée il y a quelques années par Santé Canada, pas moins de 70 % des personnes qui s’en remettent à un aidant auraient moins de 55 ans. Il ne faut pas s’en étonner, puisqu’un grand nombre de problèmes de santé ou d’accidents peuvent entraîner une perte d’autonomie à tout âge. La maladie de Parkinson, par exemple, frappe généralement dès l’âge de 45 ans et la sclérose en plaques, dès la trentaine.
Un engagement à très long terme
Les données montrent aussi qu’un aidant naturel… l’est longtemps : près de la moitié des bénéficiaires reçoivent des soins pendant plus de cinq ans – et 30 % pendant plus d’une décennie.
Une leçon de courage
Enfin, la même étude nous apprend aussi que les aidants naturels sont des modèles de courage et de responsabilité. Pas moins de 85 % disent bien composer avec leur situation, estimant qu’il leur revient de prendre soin de leur conjoint, de leur enfant ou de leur parent.
Mais alors, quel est le problème ?
Des besoins criants… mais silencieux
Le problème, c’est que personne n’est surhumain et que des années d’aide à un proche finissent par taxer la santé physique, l’équilibre psychologique et la sécurité financière de l’aidant.
Si peu d’aidants (à peine 6 %) doivent quitter leur emploi, plus de la moitié avouent que leur travail est affecté. (Les employeurs eux-mêmes subissent certains contrecoups, puisqu’ils doivent réaménager les horaires, voire remplacer leurs employés durant de longs congés sans solde.)
En outre, près de la moitié des aidants doivent composer avec un niveau de stress élevé. Leur difficulté la plus pressante ? Concilier leurs besoins personnels avec leur situation et protéger leur équilibre mental. En fait, le soutien émotionnel se classe au premier rang de leurs besoins, tout juste avant l’aide professionnelle. Pourtant, plusieurs hésiteront longtemps à l’exprimer, se sentant coupables de demander de l’aide alors que leur proche vit une détresse plus profonde.
Résultat : la maladie devient un double drame humain et des familles entières sont affectées.
Du soutien, mais encore insuffisant
La situation des aidants naturels nous interpelle donc collectivement. Nos gouvernements, fort heureusement, ont commencé à adapter le système de santé pour offrir plus de ressources à cet égard, mais plusieurs aidants disent avoir encore de la difficulté à s’y retrouver.
Du point de vue financier, l’État offre désormais un coup de pouce plus important (mais certes insuffisant), principalement sous la forme de crédits d’impôt et de déductions fiscales. Il existe aussi les « prestations de compassion » de l’assurance-emploi, qui assurent jusqu’à six semaines de revenu de soutien aux personnes qui doivent s’absenter de leur travail pour prendre soin d’un proche mourant. Ce n’est pas rien, mais cela ne comble évidemment pas le besoin des aidants qui doivent prendre soin d’un proche pendant cinq, dix ans.
Des solutions individuelles
Pour ces derniers, le répit dont ils ont besoin passe donc d’abord par leurs finances personnelles. Mais comment financer de tels services à même ses revenus si, en plus, ceux-ci sont en baisse en raison d’absences prolongées du travail ?
Il n’existe pas de réponse universelle à cette question, mais on ne peut passer sous silence certaines solutions de sécurité financière qui, adoptées avant que le drame ne survienne, peuvent apporter en temps et lieu un soutien financier qui aura une double utilité :
- compenser les pertes de revenu pour protéger la qualité de vie de la famille ;
- payer des services professionnels qui apporteront répit et soutien psychologique à l’aidant.
Les assurances soins de longue durée, les assurances maladies graves et les assurances maladies graves pour enfant sont les trois principaux de ces produits. Leur intégration à un plan de sécurité financière exige du doigté et de la planification. C’est le rôle de votre conseiller en sécurité financière de vous aider à faire ce travail. N’hésitez donc pas à demander de l’aide… avant que le défi des aidants ne devienne votre propre défi.
En collaboration avec SFL Partenaire de Desjardins Sécurité financière.
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