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C’est grave, docteur ?

Après le premier choc que représente un diagnostic de maladie grave, il reste encore un autre à affronter. Et il concerne notre portefeuille.

II y a de bonnes nouvelles sur le front de la maladie, au Canada : grâce aux progrès de la médecine, on décède de moins en moins d’un premier diagnostic de maladie grave, notamment du cancer. Comme l’illustre le graphique suivant, les chances de survivre à un cancer se sont accrues de façon significative au cours de la dernière décennie. Et pour un infarctus, les statistiques sont encore plus encourageantes : lorsqu’il n’y a pas d’arrêt cardiaque complet, les chances d’un Canadien de survivre à un infarctus seraient de pas moins de 90 %.

Bref, la bonne nouvelle, c’est qu’on ne perd plus automatiquement la vie. La mauvaise ? C’est qu’on n’est plus nécessairement en mesure de la gagner.

Changement d’horizon

À une époque pas si lointaine, un travailleur bossait dur pendant de nombreuses années puis, bien avant la retraite ou tout juste après, héritait d’un diagnostic fatal et succombait à la maladie presque infailliblement. Ce n’est plus le cas aujourd’hui pour plusieurs diagnostics, mais nous ne sommes pas tirés d’affaire pour autant. Car on découvre que la maladie elle-même a aussi un coût, et que ce coût peut être exorbitant.

Considérons par exemple les dernières statistiques du Réseau canadien du cancer du sein. Selon une enquête réalisée par l’organisme, 80 % des victimes de cette maladie, de même que les membres de leurs familles, subissent un impact économique, souvent avec des répercussions financières prolongées. Le revenu du ménage chuterait de 10 % en moyenne et près de la moitié en viendraient à épuiser leurs économies et leur épargne-retraite. Sans parler de ceux qui doivent s’endetter (17 %) et de ceux qui perdent leur emploi (16 %) !

Conclusion : si l’assurance vie pouvait suffire à procurer une sécurité financière à ses proches lorsqu’on mourrait rapidement d’une maladie grave, cette protection est désormais incomplète.

Une solution en trois points

Le nouveau risque contre lequel il nous faut nous protéger est celui de ne pas être en mesure de générer un revenu d’emploi et de faire face à ses obligations financières – encore plus grandes étant donné les dépenses additionnelles liées à la maladie – durant une période prolongée. Et ce risque n’est pas petit ! Selon le Council for Disability Awareness, 25 % des Américains âgés de 20 ans feront face à une incapacité de travailler durant leur vie active, en raison de la maladie ou d’un accident.

Devant ce risque, les experts recommandent désormais une stratégie de protection à trois pivots.

L’assurance salaire
Aussi connue sous le nom d’assurance invalidité, celle-ci est conçue pour vous procurer un revenu de remplacement équivalant approximativement à votre revenu net habituel. Elle vous permet de continuer à payer vos dépenses courantes, mais pas nécessairement de faire face aux dépenses additionnelles engendrées par la maladie.

L’assurance médicale étendue
Il faut avoir été victime d’une maladie grave pour découvrir que plusieurs médicaments, traitements et soins spécialisés ne sont pas couverts par les régimes publics. L’assurance soins médicaux étendus peut aider à défrayer ces coûts importants sans avoir à puiser dans son épargne et surtout dans ses REER.

L’assurance maladies graves
Enfin, l’assurance dite « maladies graves », elle, verse une somme forfaitaire – de 25 000 $ à 250 000 $ et même davantage – advenant un diagnostic de maladie grave parmi une liste de maladies préétablie. Cette somme peut être utilisée à la discrétion du patient, notamment pour obtenir le meilleur programme de traitement pour sa maladie, quels que soient le prix et l’endroit dans le monde où il est offert.

Une stratégie à planifier

Une bonne stratégie de protection contre le risque financier lié à la santé devrait idéalement combiner les trois éléments et tenir compte des risques et besoins de l’ensemble du ménage : les vôtres, ceux de votre conjoint et ceux de toute personne dont vous avez la charge, par exemple vos enfants ou vos parents vieillissants.

Ce n’est pas une mince tâche de mettre en place une telle stratégie, mais votre conseiller en sécurité financière a les compétences et l’expérience pour vous aider à le faire !